5 Février 2010
Voici la tribune à paraître dans le prochain magazine, celui de février, du Conseil général.
Depuis plusieurs semaines, la majorité du Conseil général dénonce les diminutions de recettes liées à la suppression de la taxe professionnelle, la TP, depuis le 1er janvier
2010.
Afin de faire toute la lumière sur les conséquences de la réforme de la TP sur les entreprises elles-mêmes et sur les collectivités locales, les élus du Groupe Démocratie 44 ont décidé de diffuser les chiffres précis issus des calculs réalisés le 8 janvier dernier par le Ministère de l’économie pour chacune des collectivités du département (communes, intercommunalités, conseil général) ainsi que pour la région des Pays de la Loire.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de ces informations sur le site Internet du groupe Démocratie 44 : democratie44.over-blog.com
Rappelons auparavant que la TP constituait une taxe sur les investissements productifs des entreprises, après la suppression de la part « salaire » en 1999. Rappelons également que cette suppression de taxation des investissements est compensée pour les collectivités par une série de mesures fiscales leur permettant de conserver une pleine autonomie financière tout en évitant les inégalités très importantes entre elles. Cette réforme permet également aux entreprises de payer des impôts non sur les investissements réalisés, mais sur le foncier et la valeur ajoutée des entreprises grâce à la création de la Contribution économique territoriale (CET).
Concrètement, la région des Pays de la Loire perçoit à ce jour 218 388 957 euros de recettes. Avec la réforme, la région toucherait 227 223 732 € de recettes fiscales en 2011. Conformément à l’engagement pris au niveau national, de conserver en 2011 le même niveau de ressources qu’en 2009, la région reversera les 8,8 M € de « trop perçu » au fonds national de garantie individuelle de ressources (FNGIR) qui est un fonds de péréquation pour éviter que certaines collectivités soient perdantes par la réforme.
Pour ce qui concerne le département de Loire Atlantique. Voici les choses résumées sous forme de tableau :
Dans le cas de notre département, le FNGIR vient éviter la perte de ressources et permet au Conseil général de Loire Atlantique de conserver à l’euro près les mêmes ressources et donc les mêmes capacités d’investissements. De leur côté, les entreprises seront moins pénalisées puisque leurs
investissements ne seront plus taxés.
Enfin, les chiffres présentés ci-dessus valent pour l’année 2011, date de la mise en place de la CET et des transferts de recettes fiscales. Pour l’année 2010, les collectivités seront compensées intégralement de la suppression de la TP par des dotations. Il n’y a donc aucune incertitude sur leurs recettes et elles peuvent, dans un contexte de crise, construire leurs budgets 2010 de façon raisonnable
CQFD !