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Le blog de André Trillard

Leduc : 1 000 manifestants pour défendre l'emploi

La SAH Leduc, qui fabrique des vérins hydrauliques, est en redressement judiciaire et environ un tiers des emplois seraient menacés.

 

À Ligné, hier, près d'un millier de personnes ont défilé pour soutenir les 374 salariés de Leduc. L'entreprise est en redressement judiciaire et un tiers des postes seraient menacés.

Ils sont venus plaider pour la sauvegarde de l'emploi chez Leduc. 1 000 manifestants d'après la CGT, 800 selon la gendarmerie, ont défilé, hier matin, dans les rues de Ligné. Dans le cortège : des salariés de l'entreprise, bien sûr, mais aussi leurs proches, des habitants du pays d'Ancenis et des élus du secteur. De nombreux commerçants avaient également baissé leur rideau en signe de soutien.

 

« Il y a eu les plans de départs volontaires chez Manitou, les licenciements chez Manuli Otim et maintenant Leduc. S'il y a 1 000 personnes aujourd'hui dans les rues, c'est qu'il y a un ras-le-bol en pays d'Ancenis, analyse Claude Gaudin, secrétaire de l'union locale CGT. De plus, un emploi perdu chez Leduc, c'est quatre emplois induits qui seront touchés. »

Rendez-vous au ministère

 

Sous-traitant de Manitou et Toyota, Leduc a vu son chiffre d'affaire chuter lorsque la crise a frappé ses clients : moins 71 % en 2009. L'entreprise, qui fabrique des vérins hydrauliques, a été placée en redressement judiciaire le 31 mars par le tribunal de commerce de Nantes, et un tiers des 374 postes seraient menacés. « On ne sait pas ce qu'on va devenir, il y a tellement de chômage en pays d'Ancenis », confie, inquiet, Anthony Boussin, tourneur fraiseur chez Leduc depuis sept ans.

 

Hier, les représentants syndicaux ont été reçus à la mairie de Ligné par une dizaine de maires du secteur, cinq conseillers régionaux et Annie Briand, suppléante du député. Le maire de Ligné, Maurice Perrion, a annoncé que le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi, était prêt à le recevoir en compagnie du sénateur André Trillard. Il a invité des représentants des salariés à se joindre à eux. De son côté, la CGT a également demandé un rendez-vous au préfet.

 

En attendant, les délégués du personnel doivent faire le point dès mardi avec l'administrateur judiciaire sur la situation de l'entreprise. Avant de connaître, sans doute la semaine suivante, le nombre de postes supprimés.

 

 

Ouest-France – 11/04/2010

 

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